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Saphir Shraga:
Un jour, à l’atelier, j’ai trouvé Antoine peignant avec une camarade sur une même toile.Nait leur ouvrage.
Ils avaient l air de bien s’amuser et j’étais moi-même très intrigué de la forme que prenait le travail produit.
Alors je lui ai demandé :
Moi : C est quoi ça?
Lui : C est du "Happy Painting".
Moi : Oh?!! ça a l air cool.
Lui : Si tu veux on pourra en faire un ensemble aussi.
Moi : Bah ouais. Faut faire quoi?
Lui : Trouver un support, de la peinture et on s y met.
Moi : Et on peint quoi?
Lui : Peu importe. On peint.
Antoine Carbonne:
L’idée du "Happy painting" m’est venue alors que, n’arrivant pas à ce que je voulais en peinture, j’ai atteint un état d’hystérie. J’ai alors décidé de rajouter un motif imaginaire sur l’image d’origine. Ce motif m’était inspiré par mon état d’esprit du moment. Ce fut jouissif. Par ailleurs, j’ai constaté que cette joie forcée se communiquait aux camarades de l’atelier. Une série de collaboration s’en est suivie et se poursuit encore. La peinture devait alors être considérée comme une expérience (temporelle et sensorielle) et la toile comme un exutoire.
De façon tacite nous comprenions dès lors que la seule règle était de jouer sérieusement, et de gagner, c’est à dire de réunir sur la toile ce que nous pensions l’un et l’autre pouvoir espérer de la peinture.
Des joyeuses provocations du début, est née une forme d’évidence dans le but à atteindre même s’il n’est pas fixé à l’avance. Cette pratique exige de notre part à tous les deux une grande souplesse partant du principe que quand nous ne sommes pas d’accord en chemin, cela doit se régler sur le tableau. sans faire l’objet de débats.
Dans nos pratiques séparées: le dessin sert , pour Saphir à indiquer l’origine de la peinture, son objet, avec lequel il entretient volontairement un rapport affectif qui se précise dans l’acte de peindre; il s’insère différemment dans le travail d’Antoine, constituant un vocabulaire qui participe à la peinture dans un jeu d’écritures.
Il est présent dans les peintures à deux comme une grille dans laquelle le jeu va pouvoir prendre place.
Le tableau se construit de manière anarchique. Chacun se permet d’agir comme bon lui semble dans une succession de marques et d’effacements, de superpositions où la notion de propriété de geste est abolie.
L’énergie que l’on trouve à deux comme dans un jeu s’épuise comme dans un jeu, de la même manière que quand on joue à chat, on épuise au cours du jeu l’excitation que l’on possédait au départ.
“Le tableau est terminé lorsque l’énergie est épuisée”. Jasper Johns.
we met while we were practicing painting individually in the same collective studio.
We were both taking very different directions in our works at that time , a joint production appeared to us as possible following our first encounter.
The result has convinced us to extend this work in a series of work to confirm and deepen after this first step.
We tacitly understood therefore that the only rule was to play seriously, and win, that is to convene on the canvas that we thought we both could hope to paint.(obtain from painting)
From the Start of joyous provocations, was born a form of evidence in the way that we could reach our goal even if it was not fixed in advance. This practice requires us to both flexibility on the assumption that when we do not agree on the way, this must be set on the picture. without being discussed.
In our separate practices: the drawing is for Saphire, a means of indicating the origin of the painting, its purpose, with whom he voluntarily report emotional states that raise in the act of painting; it fits differently in the work of antoine, where itcondtitutes a vocabulary that participates in a graphic play which takes place in the painting.
It is present in the two paintings as a grid in which the game is going to take place.
Like an expedition Alpine are the two crucial moments setting up the trip by choosing what to take (in our diagram), and the moment you decide to stop, noting that you can not go further this time.
What pushes the rope to the top is a common desire to rise and to experience it provides and vertigo. She opposes this to a combat-type "one against one."
The table is constructed haphazardly. Everyone can act as it sees fit in a succession of marks and erasures, superimpositions, where the notion of ownership of action is abolished.
The energy found in two as in a game runs out like a game, just as when we play cat is exhausted during the j'eu excitement that we had to departure.
"The painting is finished when the energy is exhausted." Jasper Johns.
Antoine Carbonne & Saphir Shraga
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Vue de l'exposition "On Villa"à la Boulognaise, Boulogne 2012.
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Ingres
huile et acrylique sur toile
150x190
2012
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Vue de l'exposition "On Villa"à la Boulognaise, Boulogne 2012.
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Neron
huile et acrylique sur toile
250x180
2012
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"On villa" vue d'exposition à la Boulognaise 2012.
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Rome
huile et acrylique sur toile
190x250
2012
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Exodus
technique mixte sur toile
190x145cm
2011
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sans titre
technique mixte sur toile
190x145cm
2011
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sans titre
technique mixte sur toile
190x145cm
2010
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Monkeys
technique mixte sur toile
190x145cm
2011
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Pluie Acide
technique mixte sur toile
190x145cm
2011
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Andy
technique mixte sur toile
190x145cm
2011
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Cour du mûrier
technique mixte sur toile
190x145cm
2009
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La France déconseille fortement le voyage au Mexique
technique mixte sur toile
190x145cm
2009
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La danse
technique mixte sur toile
190x145cm
2010
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Central Park
technique mixte sur toile
190x145cm
2010
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Rotterdam
technique mixte sur toile
190x145cm
2008
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sans titre
technique mixte sur toile
190x290cm
2010
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sans titre
technique mixte sur toile
220x390cm
2010
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la sieste
huile sur toile
200x200cm
2010
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Kirby
technique mixte sur toile
190x290cm
2010
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Vue de l'exposition "Happy Painting" aux Beaux Arts
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Vue de l'exposition "Happy Painting" aux Beaux Arts
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Vue de l'exposition "Happy Painting" aux Beaux Arts
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all images ©Antoine Carbonne